Chez SUBLICA, nous avons beaucoup débattu autour du sujet « covid 19 ». Certains pensent que c’est un moment historique dont nous parlerons à nos petits-enfants, d’autres pensent que c’est une crise qui sera vite oubliée et que « Business as usual » l’emportera. Quoi qu’il en soit, plus le confinement dure plus la remise en cause de demain dans notre quotidien personnel et professionnel avance.

Le constat partagé par tous, est que l’économie est très ralentie voire arrêtée pour certains secteurs d’activité, que notre quotidien pro et personnel est en suspens, et que la machine ne va pas se relancer à la fin du confinement, dont on ne connait ni la date ni les conditions d’application en France, en Europe et dans le Monde.

L’incertitude devient enfin visible et nos arrogances en prennent un sacré coup, et l’on commence maintenant à mieux comprendre la différence de sens entre le mot gérer et le mot maîtriser.

Au-delà de se poser la question de comment nous en parlerons, ou pas, à nos générations futures, on s’est surtout questionné sur ce que cette crise devrait nous permettre de changer dans notre quotidien, personnel et professionnel. Choisir l’opportunité plutôt que l’anxiogène est resté la dominante dans nos échanges.

Nous souhaitons partager humblement ici nos projections, nos réflexions, nos fantasmes parfois…. sur le monde professionnel de demain, tel qui pourrait être.

Prévenir plutôt que guérir :

Faire davantage d’anticipation et moins de réaction, plus d’accompagnement des équipes, plus de sujets de formation, plus d’évolutions des talents, plus de coaching, plus de préventif et moins de curatif. Le recrutement de talents n’est qu’une étape de la réussite, la formation, l’accompagnement en sont la cristallisation. Ce temps d’investissement est un bienfait pour l’ensemble de notre société, une société basée sur l’équité et la complémentarité, où chacun trouve sa place dans son écosystème. Favoriser et investir dans l’intelligence collective fondée sur l’équité et le synallagmatique, plus que de communiquer sur la bienveillance qui sent bon comme une pub de lessive des années 80. Agir plus que dire et prévenir plus que guérir serait le bienvenu. Revoir la façon de recruter et d’intégrer le futur collaborateur dans son organigramme, par l’identification de la complémentarité, et l’évaluation de celle-ci chez les individus à recruter par les outils d’assessment, de Process Communication …

Repenser nos cités, nos villes et nos campagnes :

Le home office qui se développe depuis quelques années va prendre un essor considérable avec cette pandémie, et pourra libérer du m² dans les grandes villes au profit d’espaces de logements ou de sociabilité diverses. Moins de bureau, plus d’arbres, plus d’espaces verts, et surtout plus de biomimétisme, des villes plus agréables orientées sur tout, sauf sur le professionnel.

Redynamiser nos magnifiques campagnes françaises (à condition d’avoir les moyens de transports et numériques nécessaires), car en ces temps de confinement certains ont pu apprécier de travailler depuis leur jardin, source plus stimulante que la vision d’un toit gris sale et triste. Une meilleure répartition d’habitants sur le territoire, moins d’agressivité, plus de réseaux sociaux réels, plus proche de la nature, plus un rapport au temps présent, bref plus d’efficacité…

Des échanges utiles et moins polluants à tout niveau :

Finies les réunions ne servant à rien ! Adieu la réunionite aiguë ! Toutes ces réunions où l’on fait déplacer les uns et les autres en France, en Europe, pour pas grand-chose. Quitte à ne rien se dire autant le faire depuis son grenier, son canapé, sa maison de campagne, quand le réseau internet le permettra …

Et si cette crise pouvait aussi révolutionner nos habitudes business ? Des premiers échanges commerciaux pouvant se faire à distance, en visio conférence ou par téléphone, limitant la dépense carbone de nos déplacements superflus. Nous avons depuis longtemps opté pour la visioconférence pour nos recrutements et évaluations : intervenant sur toute la France, nous avons adopté l’utilisation de la visio conférence (2011) pour les entretiens de recrutement au grand dam de certains de nos prospects qui à l’époque nous expliquaient qu’on ne pouvait pas recruter en visio ! Les outils se sont adaptés, les mentalités changent et s’accélèrent avec la situation, ce qui était exceptionnel hier sera général demain.

L’essentiel ne se voit bien qu’avec le cœur :

Que cette crise nous permette de revoir notre rapport au temps : cette course quotidienne poussant toujours à aller plus vite, plus fort… mais dans quel but ?

Et si nous révisions notre perception du temps, mieux profiter du présent sans nier le passé et sans craindre le demain ? Mieux respirer, mieux se satisfaire de ce que l’on a plutôt que de se concentrer sur ce que nous ne serons jamais. Mieux se parler, mieux parler avec l’autre, mieux se reconnaître (cf. notre article sur les métiers invisibles) plus d’amour avec preuve, qu’avec des mots qui contredisent nos sentiments, plus de sens, plus de temps pour les fondamentaux, nos proches, nos clients, nos partenaires, pour ceux qui donnent…

Remettre du politique dans nos actions professionnelles :

Cette crise confirme que nos Responsables politiques, sont avant tout des hommes. Et si on arrêtait de croire au Père Noël tous les 5 ans maintenant, l’homme providentiel n’existe pas. Arrêtons de délocaliser la responsabilité politique et l’engagement, soyons enfin plus Girondins que Jacobins, décentralisons une partie du pouvoir sur la fiscalité, le sociétal, le travail, la production par exemple…, et faisons plus participer nos acteurs économiques dans leurs régions. Écrivons notre récit et ne le sous-traitons plus aux soi-disant élites. Engageons-nous collectivement dans l’écriture d’un récit professionnel, chargé de sens de construction et de transmission. L’heure n’est plus à la conquête du monde mais à la reconquête de celui-ci et de son univers, repensons notre économie et notre développement en harmonie avec nos ressources en s’inspirant du vivant silencieux, en sachant, comme le disait Victor Hugo, écouter et comprendre la nature qui elle, sait tout mais ne dit rien et nous laisse le choix d’apprendre ou de trépasser. L’homme providentiel est mort car pas programmé pour une vision complexe adaptée à 7 milliards d’individus, et 11 prévus en 2050.

L’heure est venue de l’intelligence collective qui ne pense pas égo mais envisage apprentissage et transmission.

Si de votre côté, vous avez des idées de ce qui peut ou doit changer, proposez vos solutions ou réflexions sur un demain économique. Réfléchissions ensemble sur l’essentiel au détriment de l’accessoire dont le coût est prohibitif comparé à ce qu’il rapporte, remettons du sens, de la philosophie, de la perspective et écrivons ensemble un récit.

Posons-nous ensemble les bonnes questions : Quel est l’utilité de nos métiers, de nos entreprises ? Comment combiner évolution et préservation de la planète bleue ? ….

Au plaisir de vous lire