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Éveiller l’innovation

  • Photo du rédacteur: Eric Cayla
    Eric Cayla
  • 21 nov.
  • 4 min de lecture

Comment Pascal Bianchi transforme idées, IA et prototypes en leviers de performance pour les organisations.

Echanges avec Pascal BIANCHI


Pascal Bianchi : innover sans relâche pour transformer le travail

L’innovation est souvent perçue comme une affaire de moyens, de laboratoires sophistiqués et de budgets conséquents. L’entretien que nous avons mené avec Pascal Bianchi montre exactement l’inverse : l’innovation est d’abord un état d’esprit, nourri par la curiosité, le goût du code, le sens du jeu – et la conviction qu’un problème bien posé peut être résolu avec créativité.

Directeur de l’innovation au sein du Klee Group après plusieurs aventures entrepreneuriales, pionnier du jeu vidéo marketing 3D en France, explorateur infatigable de la réalité virtuelle et des agents IA open source, Pascal Bianchi incarne une démarche : créer, transmettre, recommencer.

Cet épisode de Good Morning Travail plonge dans l’envers du décor des ruptures technologiques, et offre aux dirigeants des clés concrètes pour dynamiser l’innovation dans leurs propres organisations.🎙️ L’épisode complet est disponible en fin d’article.

Réinventer en permanence : l’ADN d’un « serial innovateur »

À 13 ans, alors que d’autres découvrent à peine l’informatique, Pascal programme déjà ses premiers jeux sur Commodore 64. À 18 ans, il crée sa première société de développement. S’ensuivent un parcours de franchisé, des projets vendus à de grands groupes, la création du premier jeu vidéo marketing 3D en France… puis, bien plus tard, la direction de l’innovation dans une ETI reconnue.

Ce fil rouge ne tient pas à une technologie en particulier, mais à un moteur personnel : transformer une intuition en prototype, puis un prototype en usage.

Pour les dirigeants, son parcours rappelle une évidence souvent négligée :l’innovation naît rarement d’un plan stratégique, mais d’une capacité à expérimenter vite, sans attendre les conditions parfaites.

De l’entrepreneur au directeur de l’innovation : un changement d’échelle

Passer de fondateur à directeur de l’innovation dans un groupe établi n’est pas un pivot évident. Pourtant, Pascal Bianchi l’a vécu comme une suite logique :→ retrouver la liberté de tester→ fédérer des équipes autour de prototypes concrets→ articuler ingénierie, design et usage final→ accélérer l’adoption en interne

Pour les managers, cette transition illustre un enjeu clé : comment préserver le rythme d’une start-up au sein d’une structure plus large ?Pascal insiste sur deux leviers :

  • Créer des espaces de jeu : laboratoires, sprints exploratoires, ateliers courts où les équipes peuvent tester sans pression.

  • Donner des objectifs d’usage, pas seulement de livrables : l’idée n’est pas de produire une preuve de concept, mais d’expérimenter une valeur potentielle pour l’utilisateur.

C’est souvent dans cette zone — entre contrainte et liberté — que naissent les innovations qui se diffusent réellement.

Intelligence artificielle : un nouvel outil, pas une fin en soi

Pascal observe l’évolution de l’IA avec le regard de quelqu’un qui code depuis l’adolescence. Pour lui, la rupture actuelle n’est pas tant technologique que culturelle. L’IA transforme la façon de développer, de concevoir et d’apprendre. Les modèles génératifs, les agents autonomes ou l’open source rebattent les cartes pour les entreprises.

Ce que les dirigeants doivent retenir :

  • L’IA va profondément optimiser le cycle de développement : génération de code, documentation automatisée, refactoring…

  • Les métiers techniques évoluent vers des rôles d’architectes et de pilotes d’IA : l’expertise ne disparaît pas, elle se déplace.

  • La vitesse devient un avantage décisif : tester, itérer, corriger, recommencer.

Pascal le répète : ce qui compte, ce n’est pas l’outil, mais la capacité de l’organisation à s’approprier les usages. Les entreprises qui attendent « la maturité » du marché risquent d’arriver trop tard.

Créer sans moyens : la méthode Bianchi

La plupart des innovations de Pascal ont été lancées avec très peu de ressources. Pas de budget massif, pas d’équipe dédiée, juste une idée, quelques lignes de code et un prototype fonctionnel.

Ce qu’il rappelle aux dirigeants :le manque de moyens n’a jamais été le problème réel. Le vrai frein est le manque d’élan.

Voici les principes qu’il partage avec ceux qui souhaitent innover sans armée d’ingénieurs :

  • Travailler en public : montrer, partager, documenter dès le début.

  • Construire des petits prototypes pour valider l’usage avant de viser la performance.

  • S’appuyer sur l’écosystème open source, notamment dans l’IA où les outils permettent de construire vite, bien, et à moindre coût.

  • Considérer l’erreur comme un pas vers la solution, non comme un échec à justifier.

Cette philosophie rejoint la conviction portée par Sublica : la performance se construit dans l’action concrète, pas dans la théorie.

L’avenir du travail : des agents IA aux nouveaux métiers

Pour Pascal, l’IA ne remplace pas les métiers, elle recompose le quotidien professionnel. Les agents autonomes, les modèles spécialisés ou les interfaces intelligentes vont remodeler :

  • la manière de gérer l’information

  • les tâches répétitives et chronophages

  • l’accès au savoir

  • la collaboration entre équipes

  • la relation au client

Selon lui, les managers vont devoir développer une compétence essentielle : l’orchestration des intelligences — artificielles et humaines.

Son message : « L’innovation, c’est refuser de s’arrêter de créer, même lorsque tout semble déjà inventé. »Un principe qui résonne particulièrement à l’heure où les repères bougent vite.

En pratique : 5 actions pour stimuler l’innovation dans votre organisation

✅ Encourager les prototypes rapides : 1 jour, 1 idée, 1 démonstration.✅ Créer une “bulle d’essai” interne où les équipes peuvent tester sans validation hiérarchique.→ Introduire l’IA dans les workflows : génération de code, synthèse, automatisation.✅ Valoriser les initiatives individuelles (même inabouties) plutôt que les seules réussites.→ S’inspirer de l’open source pour accélérer l’adoption et réduire les coûts.

Conclusion : une invitation à réinventer

L’échange avec Pascal Bianchi offre une leçon simple mais puissante : l’innovation n’est pas un événement, c’est une pratique quotidienne. Elle naît d’un geste, d’un test, d’un prototype, d’une idée qui paraît trop simple… jusqu’à devenir un usage indispensable.

Pour les dirigeants, l’enjeu n’est pas de « prévoir l’avenir » mais d’armer les équipes pour l’inventer.

🎙️ Pour écouter l’épisode complet :https://www.radioclapas.fr/portfolio/good-morning-travail/

 

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